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roi des Francs (768-814) roi des Lombards (774)

Epouse Regina, m?re de Drogon

Charlemagne ou Charles Ier le Grand ou Carolus Magnus

H?ritier du royaume de P?pin le Bref Roi des Francs de 768 ? 814 Empereur d'Occident de 800 ? 814.

Le couronnement de Charlemagne :

La famille puissante de Charlemagne

Charles Martel : Son grand-p?re Il arr?te l'invasion des Sarrasins ? Poitiers en 732

Son grand-p?re, Charles Martel, ?tait un maire du Palais de France. Quand les Arabes essayaient d'envahir la France, Charles a uni son arm?e pour prot?ger son pays, ses peuples, et sa religion, le christianisme. L'arm?e de Charles Martel les a vaincus ? Poitiers en 732. Ainsi la famille de Charles est devenue puissante, bien connue, et bien aim?e.

P?pin le Bref : Son p?re Il fut de plus le premier roi sacr?.

Il r?gne de 751 ? 768 apr?s avoir renverser Child?ric III

Fils de Charles Martel il ?pouse Berthe-au-Grand-Pied Ce que son p?re n'avait pas fait, P?pin le fit: il se fit ?lire Roi des Francs ? Soissons par les ?v?ques. Son r?gne est marqu? par des succ?s militaires et par une alliance avec la papaut? contre les Lombards. Son royaume contiendrait ainsi la France, la Belgique, la Hollande, la Rh?nanie et la Bavi?re. Cependant il d?cide de le partager, avant sa mort, entre ses fils Charles (Charlemagnes) et Carloman.

N? de l'union royale du roi P?pin et de la reine Bertrade, Charlemagne devient roi de France en 768 aux c?t?s de son fr?re Carloman.

? la mort de son fr?re en 771, il devint seul b?n?ficiaire au tr?ne.

La premi?re ?pouse de Charlemagne ?tait en fait la fille du roi des Lombards Didier. Il la r?pudia moins d'un an apr?s le mariage, ? cause des tensions entre les deux nations.

Bien qu'il soit surtout connu pour ses prouesses militaires, son courage et ses tactiques de guerre le roi Charlemagne poss?dait aussi un c?t? tendre et un c?ur d'or. L'importance de la famille joue un r?le tr?s important aux yeux du roi (m?me ses enfants provenant d'union de concubinage). De ses nombreuses unions, il devint p?re de 8 gar?ons et 10 filles. Son syst?me d'?ducation consistait d'abord ? d?velopper l'esprit de l'enfant en l'initiant aux arts lib?raux. Ensuite pour les gar?ons, il leur apprenait ? monter ? cheval, ? manier les armes et ? chasser. Pour les filles, c'?tait les travaux de laine, le maniement de la quenouille et du fuseau. Il tenait ? ce que ses filles s'appliquent ? leurs travaux parce qu'il ne voulait pas qu'elle soient atteintes d'oisivet?. Son adoration pour ses filles le poussa ? n'en marier aucune et ne sembla pas g?n? de savoir Rotrude et Berthe m?res d'enfants b?tards.

Louis Ier le Pieux

Fils de Charlemagne

N? en 778 il r?gne de 814 ? 840

Il ?pouse Irmengarde puis Judith

Il est le p?re de Lothaire (empereur, r?gne sur l'Italie et la Lorraine), P?pin (roi d'Aquitaine), Louis (roi de Bavi?re et d'Allemagne) et Charles le Chauve (roi de France)

Louis Ier le Pieux ou le D?bonnaire profita de la mort de ses fr?res pour ?tre seul h?ritier de son p?re, et fut couronn? en 813 pour r?gner en 814. D'une grande pi?t?, il se laissa manipuler par le clerg? ainsi que par sa deuxi?me femme Judith, qui cherchait ? augmenter l'h?ritage de son seul fils Charles. L'empire tomba alors dans de r?guli?res guerres entre p?re et fils, et entre fr?res, toujours au sujet du partage de l'empire. Lothaire fut couronn? en 823, P?pin mourut mais en laissant des h?ritiers, et Louis (le fils) fut vaincu par son p?re.

A la mort de Louis Ier, rien n'?tait encore ?tabli.

Le gouvernement de Charlemagne

les missi dominici :

Charlemagne s'illustre ?galement en mati?re d'administration et de l?gislation. Il ?tablit entre autres des commissaires royaux, les missi dominici, qui ont pour fonction de parcourir les provinces pour expliquer les l?gislations royales et faire ?tat des abus de pouvoir qui pourraient d?stabiliser le royaume.

l'agriculture :

Sous son r?gne, l'agriculture prend un nouvel essor. Le d?frichement de nouvelles terres s'intensifie et les techniques agricoles progressent. Des nouvelles voies de communications sont d?velopp?es qui cr?ent des march?s plus ouverts pour le commerce. L'usure est r?prim?e.

La culture et l??cole :

Le nom de Charlemagne est associ? ? une renaissance culturelle, intellectuelle, morale et religieuse. Son projet culturel s'inscrit dans une volont? de faire revivre les temps fastes de l'Empire romain. Il s'entoure des plus grands penseurs de l'?poque, en particulier le religieux anglais Alcuin, qui est son principal conseiller dans les dossiers politiques. Il charge les savants de r?nover les manuscrits de diff?rents textes issus de l'Antiquit? grecque qui ont ?t? alt?r?s par l'intervention de nombreux copistes. Il cr?e pour ces copistes l'?criture carolingienne ou caroline laquelle est ? l'origine de notre typographie moderne.

Il fonde une ?cole et une acad?mie dans son palais et ?tablit des ?coles sup?rieures dans les monast?res o? on enseigne la grammaire, la rh?torique, la dialectique, l'arithm?tique, la g?om?trie, l'astronomie, le chant et la musique. Les paroisses sont aussi dot?es d'?coles ?l?mentaires o? les gens du peuple peuvent apprendre ? lire, ? ?crire, ? compter (d'o? la chanson Sacr? Charlemagne). Il poursuit l??uvre de diffusion et d'uniformisation de la liturgie et des chants religieux commenc?s deux si?cles plut?t par Gr?goire le Grand.

Guerres et conqu?tes.

L'empire des Francs n'?tait pas seulement une monarchie chr?tienne. Elle ?tait un ?tat guerrier qui puisait sa force et sa consistance dans son organisation militaire.

Bien que les lois d?fendirent aux pr?tres de porter des armes, Charlemagne et ses successeurs leur permirent de les accompagner dans leur exp?dition. Dans les quartantes six ann?es de son r?gne, on ne compte pasmoins de cinquante cinq exp?ditions.

Un des premiers r?sultats des exp?ditions de Charlemagne fut d'?largir consid?rablement les limites de la Gaule, en faisant entrer l'Aquitaine, la Gascogne et la cha?ne des Pyr?n?es jusqu'? l'Ebre.

Il porta successivement ses armes victorieuses en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Frise et combattit les Slaves, les Avars, les Normands et les Arabes.

LES GUERRES D?ITALIES (774-776)

En Italie, la premi?re guerre fut dirig?e contre le roi des Lombards, Didier, ? la fois ennemie de Charlemagne et du pape.

Charlemagne, ceignant la couronne de fer, prit alors le titre de roi des Lombards.

LES GUERRES D?ESPAGNES (778-802)

Charlemagne poursuivit contre les Sarrasins en Espagne.

Au retour de la premi?re exp?dition, le 15 ao?t 778, l?arri?re-garde command?e par Roland, neveu de Charlemagne fut surpris et ?cras? par les montagnards basques dans le d?fil? de Roncevaux.

Le sujet d?un po?me ?pique, la Chanson de Roland.

LES GUERRES DE SAXE (772-804)

La conqu?te de la Saxe fut le dernier ?pisode de la conqu?te de la Germanie par les Francs.

Rest?s pa?ens malgr? les efforts des missionnaires, ils adoraient une idole appel?e Irmensul, qui repr?sentait un guerrier en armes. Le h?ros de l?ind?pendance saxonne fut Widukind. Il fallut pas moins de 18 exp?ditions pour triompher de leur r?sistance.

La soumission et le bapt?me de Widukind, en 785, termina la grande guerre de Saxe.

LES GUERRES CONTRE LES SLAVES ET LES AVARS

Ma?tre de la Germanie, Charlemagne se trouva en contact avec de nouveaux barbares, les Slaves, ?tablis au-del? de l?Elbe et les Avars, camp?s dans la plaine actuelle de Hongrie.

Lorsque Charlemagne arriva au terme de sa longue carri?re, il avait atteint le but que la maison des P?pins poursuivait depuis trois g?n?rations : la soumission de l?Europe occidentale ? la supr?matie des Francs.

LA CHANSON DE ROLAND

Po?me ?pique, "?pop?e," chanson de geste. En vers d?casyllabiques ; compos?e de 291 laisses (strophes). +/- 4000 vers Date probable : fin 11e si?cle ; un des premiers textes en "fran?ais." Auteur inconnu. On a sugg?r? un certain Turold dont le nom appara?t ? la fin du manuscrit d'Oxford.

L'histoire se passe au r?gne de Charlemagne, vers 778. L'?v?nement central, une attaque sur l'arri?re-garde de l'arm?e de Charlemagne, s'av?re vrai, ainsi que la mort de Roland, chevalier connu. Leurs adversaires ?taient des Basques. La Chanson de Roland, telle que nous la connaissons, est une histoire fictive de ces ?v?nements.

Personnages principaux :

Charlemagne, empereur des Fran?ais. Roland, neveu de Charlemagne, un des douze pairs de France, grand h?ros militaire, meurt ? Roncevals. Olivier, compagnon de Roland, pair de France, meurt ? Roncevals. Turpin, archev?que et pair de France, meurt ? Roncevals. Ganelon, pair de France, devient l'ennemi de Roland, meurt ?cartel? pour trahison. Marsile, roi des Sarrasins, s'enfuit devant l'arm?e des Fran?ais, meurt de douleur au moment de sa d?faite. Blancadrin, ambassadeur de Marsile, complote avec Ganelon. L'ange Gabriel qui fait nombre de miracles pour aider les Fran?ais.

La Chanson de Roland

Dans le po?me anonyme, , Charlemagne, qui est l'empereur des Fran?ais, a conquis l'Espagne sauf Saragosse qui est tenu par le roi Marsile. Marsile veut ?viter d'?tre attaqu? par Charlemagne. Charlemagne sent de la fatigue, parce qu'il est en Espagne depuis sept ans pour lutter et parce qu'il est trop vieux. Alors, apr?s la n?gociation entre Charlemagne et Marsile, Charlemagne laisse Roland, son neveu qui est le plus preux des chevaliers dans l'arri?re-garde et rentre en France.

Mais Ganelon, trahit Charlemagne, Roland, et les Fran?ais. L'arm?e de Marsile attaque Roland et l'arri?re-garde. Beaucoup de chevaliers sont tu?s. Roland demande ? Olivier, qui est un grand ami de Roland, ce qu'ils peuvent faire maintenant. Olivier se f?che contre Roland parce que Roland n'a pas accept? de souffler trois fois de l'olifant pour demander de l'aide. Roland avant de mourir essayera vainement de briser son ?p?e Durendal.

L'histoire se termine par la revanche et le triomphe de Charlemagne sur les Sarrasins, et par le jugement de Ganelon qui sera ?cartel?.

Charlemagne

[Retour ? la dynastie des Carolingiens] Empereur d?occident de 800 ? 814. Roi des Francs sur la moiti? nord du royaume de 768 ? la mort de son fr?re Carloman en 771 ; puis sur tout le royaume de 771 ? 774 . Fils de P?pin et de Berthe. Inhum? ? Aix-la-Chapelle. Le portrait physique, intellectuel et moral de Charlemagne nous est bien connu par la description classique d??ginhard, est consid?r?e comme fiable par les historiens. Son costume diff?re peu de celui des gens du peuple, sauf dans les cas o? il doit se montrer dans l??clat de sa grandeur. Il est tr?s attach? ? sa famille, tr?s nombreuse. Mari? quatre fois (D?sir?e, Hildegarde, Fastrade, Liutgarde) ayant de nombreuses concubines jusqu?? un ?ge avanc?, Charles ne peut se s?parer de ses enfants, pas plus au moment des repas que pendant ses voyages. Il leur fait donner une ?ducation compl?te, pour qu?ils l?emportent en toute chose. il est un peu tyrannique, il ne tient pas compte des sentiments des siens et emp?che ses filles de se marier. Il est pieux, tr?s pieux. Il est profond?ment religieux, aime et redoute Dieu. Il se consid?re comme le protecteur des humbles, des veuves et des orphelins. Il a une grande curiosit? d?esprit, ne cesse d?approfondir sa connaissance des ?critures. Conscient de son ignorance (fruit de la n?gligence paternelle), il fait un effort inou? pour en sortir et se met, bien que roi, ? l??cole. S?il ne r?ussit jamais ? ?crire facilement, c?est un homme instruit parlant le latin, comprenant le grec, poss?dant une biblioth?que. Il semble avoir ?t? bon orateur. il est volontaire et tenace, ne laisse jamais para?tre son ?motion sauf apr?s Roncevaux. Il poursuit avec sang-froid le chemin qu?il s?est trac?. il est convaincu de la l?gitimit? de son absolutisme et il a le go?t de la domination. Ses convictions le poussent ? combattre les ennemis de l??glise et ? les amener, f?t-ce par la violence, ? la vraie foi. Alors, sa " douceur " l?abandonne et il s?vit au besoin avec une grande cruaut?. Il a le sentiment de ses devoirs, et s?assigne comme but de donner ? ses sujets la paix, la concorde et la justice. Homme d?un sens politique exceptionnel, Charlemagne, qui montre quelques faiblesses au d?but de son r?gne, fait ensuite preuve de fermet?, de prudence et de mesure. Il est caract?ris? avant tout par le sens des r?alit?s et la sagesse. Le 9 octobre 768 tandis que Carloman prend ? Soissons les insignes de la royaut?, Charles est ?lu roi dans sa capitale de Noyon. S?entendant d?j? mal, les deux fr?res durent assur?ment consid?rer le partage voulu par leur p?re comme une folle d?cision. Au lieu de suivre l?ancestrale coutume m?rovingienne (? l?un des fils l?Austrasie, ? l?autre la Neustrie), P?pin avait eu l?id?e de faire entourer, en un immense arc de cercle, les possessions de Carloman par celles de Charles. Si l?a?n? re?ut l?Austrasie, en revanche, il ne lui accord? que le Nord de la Neustrie et l?Aquitaine maritime, le cadet se vit attribuer l?Alamanie, l?Alsace, la Bourgogne, la Hesse, le sud de la Neustrie et la Provence. Enfin, la nouvelle province conquise par P?pin se trouvait divis?e comme la Neustrie. A Charles le littoral et la moiti? occidentale, ? Carloman le reste. P?pin a cru que cette ?trange r?partition devait r?unir les fr?res et non les diviser. En 769 d?s la premi?re ann?e du double r?gne, l?Aquitaine se r?volte contre les francs, pas le c?t? ?chu ? Carloman mais celui de Charles. Charles voulut tout d?abord mater la r?volte (avec un certain Hunold ? sa t?te) avec l?aide de son fr?re mais Carloman refuse de participer ? l?op?ration. Sans tarder, le roi Charles part pour Angoul?me, et se lance ? la poursuite de Hunold. Celui-ci s?enfuit et trouve asile de l?autre c?t? de la Garonne chez le duc des Gascons, Lupus (le duc Loup). Le roi des Francs, avec la fougue de ses 23 ans, exige que Hunold lui soit remis. S?il refuse, les Francs attaqueront la Gascogne ! Le duc des Gascons ?pouvant? par les menaces, se h?te de livrer Hunold et m?me la femme du rebelle. Lupus se soumet ainsi que sa province ? l?autorit? du fils a?n? de P?pin. Beau d?but pour le r?gne ! Carloman fait la grimace lorsqu?il apprend que son fr?re a arrondi son domaine. En 770 ce n?est plus de l?Aquitaine que le vent va souffler durant l?ann?e 770, mais de la Lombardie, morcel?e en possessions byzantines, lombardes et papales. Charles "d?vou? d?fenseur de la Sainte ?glise et son auxiliaire en toute chose" ainsi qu?il l?affirme, devrait logiquement et normalement servir la politique de son p?re. Il n?en est rien. Carloman lui, regarde vers la Lombardie o? r?gne Didier, l?ancien duc de Toscane. La veuve de P?pin, d?sesp?r?e de voir la haine s?parer ses deux fils, d?cide de s?en m?ler. Elle se rend ? Seltz voir Carloman, obtient son accord et se rend ensuite ? Rome afin d?y rencontrer le pape Etienne II. En r?alit?, elle veut r?concilier les deux fils en rapprochant Charles des Lombards en proposant l?union de Charles avec la princesse D?sir?e, fille de Didier. Le roi des Lombards accepte et Charles est d?accord. Or Charles vit avec une jeune franque du nom d?Hiniltrude qui lui a donn? une fille et un gar?on (bossu). Le pape Etienne II, rendu furieux par le projet d?alliance entre les francs et les Lombards, crie au sacril?ge. Charles d?cide de passer outre. Bertrade part pour Pavie chercher sa nouvelle bru. A sa vue Charles regrette aussit?t Hiniltrude, D?sir?e est un v?ritable laideron. IL ?pouse, quand m?me, celle que sa m?re a choisi. Mais cette union ne rapproche pas pour autant les deux fr?res. En 771 Charles a d?j? pris les habitudes de souverain itin?rant qu?il gardera durant toute sa vie. Le 4 d?cembre 771, survient un ?v?nement lourd de cons?quences : la mort de Carloman ? Corbery. A peine son fr?re enseveli ? Saint-R?mi de Reims, Charles annonce aux principaux serviteurs du d?funt qu?il refuse de r?server ? ses neveux la succession de leur p?re, qu?il garde pour lui tout l?h?ritage de P?pin. La reine Gerberge, ses enfants et une partie de ses serviteurs se r?fugient ? la cour lombarde. " Ce voyage " devait une ann?e plus tard d?clencher une guerre entre les Francs et les Lombards, d?autant plus que Charles ne pouvant se faire ? la laideur de D?sir?e la renvoie aupr?s de son p?re. En 772 depuis P?pin, les accidents de fronti?re se sont multipli?s en Saxe surtout lorsque celle-ci n?est pas d?limit?e par des bois ou des montagnes (en Allemagne du Nord, on y voit des sc?nes de meurtres, de rapines et d?incendies). Charles d?cide de r?unir les grands ? Worms afin de leur expliquer la gravit? de la situation. D?apr?s les clercs, il s?agirait de faire cesser le paganisme qui s??tend entre le Rhin et l?Elbe. L?assembl?e ne peut qu?approuver l?intervention franque outre-Rhin et Charles fixe le point o? l?arm?e doit se r?unir. C?est le ban d?est. Une guerre p?nible et atroce en une guerre de 33 ann?es commen?ait. Les Saxons sont assur?ment d?une nature f?roce, mais c?est surtout de leur manque de parole, de leur mani?re de renier les engagements puis, de leurs promesses jamais tenues, que va na?tre et rebondir sans cesse le conflit. 772 apr?s avoir travers? la Hesse, les francs ravagent la terre saxonne " par le fer et par le feu et s?emparent du ch?teau d?Eresburg (Stadtberg). Ils arrivent devant la fameuse idole appel?e l?Irminsul mais l?arm?e des envahisseurs se meurt de soif, or tandis que tout le monde reposait, une immense quantit? d?eau jaillit, en plein milieu, dans le lit creux d?un torrent. On d?truit alors l?Irminsul et l?on reprend la route pour atteindre la Weser. Les Saxons mettent bas les armes et livrent 12 otages. Le 20 octobre, Charles regagne son palais d?H?ristal. En 773 le conflit lombardo-franc menace. D?j?, en 768, le roi Didier, avait os? installer lui-m?me " son " pape Philippe, lequel ne resta qu?une journ?e sur le tr?ne de Saint-Pierre. Il fut remplac? par Etienne III, ? sa mort en 772. Il fut consol? d?avoir appris le renvoi de D?sir?e et la d?t?rioration des relations entre Lombards et Francs. Son successeur Hadrien Ier appela au secours Charles comme l?avait fait lui-m?me Etienne II en 754 en r?clamant l?aide de P?pin, afin de mettre ce m?me roi Didier ? la raison. Didier avait form? le projet de faire sacrer roi des Francs par le Saint-p?re, les fils de Carloman r?fugi?s ? la cour. Le Lombard esp?rait ainsi brouiller Rome avec Charles et ainsi prendre la plus grande partie de l?Italie sous sa coupe. Charles divise ses forces en deux corps : une passe par les Alpes par le Grand Saint Bernard, tandis que l?autre dirig?e par lui-m?me passe par le mont Cenis. En voyant ces hommes bard?s de fer, d?valer ces monts, l?arm?e lombarde se r?fugie derri?re les murailles de Pavie. Gerberge et ses enfants vont se r?fugier ? V?rone o? Charles les fait prisonniers. En 774 au mois de juin, Pavie finit par se rendre. Didier est emmen? en captivit? en pays franc et jet? dans le traditionnel monast?re. Le 5 juin 777, Charles prend le titre de roi des Francs et de Lombards. (rex Francorum et Langobardorum). Il fait une entr?e triomphale ? Pavie, coiff? de la c?l?bre couronne de fer dont le fermoir, d?apr?s la l?gende, a ?t? forg? avec un clou de la Vraie Croix. Tandis que Charles est en Italie, les Saxons ont ravag? le pays de Hesse. En 775 le roi rentr? au pays envoie en Saxe une arm?e de trois corps, qui extermine, incendie et tue tous ceux qui voulaient lui r?sister. Pendant l?hiver, Charles prend la d?cision de recommencer la guerre contre les saxons : il faut forcer les Saxons ? se soumettre ? la religion chr?tienne ou ils seront extermin?s. Les Saxons sont battus. Bien entendu, la campagne se termine par la classique promesse des Saxons " de se faire chr?tiens ", promesse qu?ils se garderont bien de suivre. Puis Charles rentre chez lui, avec les tout aussi classiques otages saxons. Charles semble ne pas avoir tenu la promesse faite au pape Hadrien au sujet des territoires qui devaient ?tre remis ? Rome. Charles fait la " sourde oreille ". En 778 voici venue l?ann?e de Roncevaux ! A Paderborn, Charles re?ut en 777, la visite de Sola?m?n Ibn-al-Arabi, gouverneur de Barcelone. Celui-ci traite et r?volt?, venait proposer au souverain franc, les villes que le roi des sarrasins, Abd-el-Rahman, lui avait confi?es. Aussi Charles lance-t-il deux arm?es sur les Pyr?n?es. Pampelune travers?e et occup?e, l??bre pass? ? gu?, les deux arm?es marchent sur Saragosse. Le roi abandonne le si?ge et bat en retraite vers les Pyr?n?es. On vient de lui annoncer que les Saxons ont ? nouveau, franchi le Rhin et les Sarrasins opposent une forte r?sistance. il en profite pour raser les murailles de Pampelune. Le 15 ao?t, comme les longues files de l?arri?re-garde franque s?engagent dans l??troit passage de Roncevaux, les Basques d?valent du haut des montagnes et massacrent les troupes command?es par le S?n?chal ?ginhard, le comte du palais Anselme et Roland, duc de la Marche de Bretagne. (celui de la chanson). Ce cruel revers effa?a presque enti?rement dans le c?ur du roi la joie des succ?s qu?il avait eu en Espagne. Rapidement, Charles d?cide de se retourner vers les Saxons (on demeure stup?fait de la facilit? avec laquelle Charlemagne transportait ses forces des Pyr?n?es au Rhin !). Les Saxons pour se venger, ont ravag?, par le fer et par le feu les pays Francs depuis Cologne jusqu?au confluent de la Moselle ! L?arm?e du roi est compos?e de Francs orientaux et d?Allemands. Les Saxons se sont repli?s en pays d?Hesse, c?est l? que les Francs en font un tel carnage que seulement quelques uns pourrons regagner leur pays. Hadrien Ier faisait d?autre part pression sur lui pour qu?il lui rem?t les territoires promis (la Toscane et toute l?Italie du Sud) . mais Charles n?entendait pas remplir les engagements qui lui avaient ?t? en quelque sorte arrach?s lors de sa premi?re visite. (Il ne tient pas plus sa parole vis-?-vis du pape que les turbulents Saxons vis-?-vis de lui). En 780, il fit comprendre au pape qu?il devait renoncer au grand ?tat pontifical pr?vu. Le souverain pr?f?ra sa propre domination, directe ou indirecte sur l?Italie. Une cour, une organisation administrative et judiciaire, une diplomatie, une l?gislation, une pr?sence franque locale furent mises en place. Quant ? l?ind?pendance des ?tats du pape, elle apparut de plus en plus fictive, ?tant donn? les interventions des repr?sentants carolingiens. La quasi-r?unification et le rattachement ? l?ensemble franc en Italie furent tr?s importants pour la civilisation europ?enne, qui s?ouvrit de nouveau aux influences d?outre-monts. En 785, Charles organisa administrativement le pays saxon et promulgua le capitulaire saxon, qui proscrivait les cultes pa?ens et punissait de mort le refus du bapt?me et les manifestations violentes d?hostilit? ? l??glise. De 793 ? 804, la christianisation forc?e fut un ?chec. Le paiement de la d?me fut rejet?, la pr?dication peu ?cout?e, la terreur mal support?e. D?o? une nouvelle r?volte en 793. Le guerre prit alors un caract?re encore plus acharn?. Un ?dit de pacification sanctionna en 797 la soumission de la plus grande partie de la Saxe, mais la r?sistance ne cesse qu?en 804, dans un pays ravag?. En 792 Charles a un grave ennui avec P?pin dit le Bossu, le fils qu?il avait eu de sa liaison avec Hiniltrude et qui venait d?atteindre sa 20e ann?e. Pour se venger de celui qui l?avait contrefait et avait abandonn? sa m?re (pour ?pouser D?sir?e, la Lombarde), P?pin fomente avec quelques seigneurs francs un complot, dirig? non contre le roi, mais contre l?orgueilleuse Fastrade qu?il accuse, non sans raison, de cruaut?. La conspiration d?couverte, aux fourches patibulaires. par ?gard pour Hiniltrude, P?pin le Bossu est seulement tonsur? et enferm? dans le monast?re de Pr?m. Charles se veut monarque absolu. L?gislateur et juge supr?me, il d?cide de la paix et de la guerre, commande l?arm?e, nomme et r?voque tous les fonctionnaires. Comme son p?re, c?est un roi sacr?, qui r?gne par la volont? de Dieu et dont les actes sont inspir?s par l?Esprit-saint. Jaloux de ses pr?rogatives et peu enclin ? les partager, il n?a ni Premier Ministre ni favori. Mais ce n?est pas un tyran. Il consulte les grands, maintient les assembl?es g?n?rales o?, chaque ann?e, se discutent les grands probl?mes du royaume. En pratique, il y fait avaliser ses d?cisions. Il est entour? d?un conseil dont il choisit les membres, d?un comte du palais qui pr?side son tribunal, d?un chambrier qui s?occupe des finances, d?un chancelier et d?officiers de la maison royale. Pour enraciner son pouvoir, Charlemagne renforce les relations personnelles d?homme ? homme, ressort essentiel de la soci?t? de son temps. Il exige un serment de fid?lit? de tous les hommes libres et ?tablit des liens plus ?troits entre lui et les grands en recourant ? la vassalit?. Les ?v?ques, vassaux au nom du roi, jouent un r?le capital dans son syst?me de gouvernement. Le facteur religieux est en effet essentiel. Charlemagne, du fait du sacre, se consid?re comme un roi-pr?tre. Il veut faire respecter la loi de Dieu sur terre. Le couronnement de Charles comme empereur par le pape L?on III, ? Rome, ? la No?l 800 (?v?nement dont on conna?t mal les d?tails) exprima bien la r?alit? de la construction politique r?alis?e par Charlemagne et sa situation pr?pond?rante en Occident. Mais cet apog?e ne doit pas faire illusion : l?empire ?tait fait de r?gions et de peuples qui avaient leur histoire, leur culture et leur langue, ainsi que leur l?gislation. Le roi cr?a m?me ? nouveau des principaut?s (Aquitaine, Italie, Bavi?re). Le mode d?administration locale conduisait dans les r?gions ? l?implantation de grandes dynasties aristocratiques qui devaient ult?rieurement s??manciper du pouvoir royal. Charlemagne fit lui-m?me en 806 un projet de partage de l?empire entre ses trois fils sans m?me mentionner le titre imp?rial. Il ?tait rest? fondamentalement ce que r?v?lent ses r?sidences et le choix m?me d?Aix-la-Chapelle comme capitale, un roi franc d?entre Meuse et Rhin, et ne put emp?cher les ?volutions de fond qui mena?aient l?unit? de l?empire de faire leur oeuvre. L?action de Charlemagne lui-m?me est d?cisive dans ce qu?on appelle la " renaissance carolingienne ". c?est l?id?al religieux du souverain qui est ici d?terminant : il s?agit de transformer la r?alit? pour que les hommes soient agr?ables ? Dieu. L?homme doit avant tout honorer Dieu et le servir. D?o? l?ach?vement de la r?forme liturgique commenc?e par P?pin le Bref, qui unifie le culte dans l?occident chr?tien en g?n?ralisant la liturgie romaine, de type gr?gorien. Le souci de c?l?brer P?ques ? la bonne date valorise les calendriers de B?de. Le r?le des pr?tres est reconnu et conduit ? se pr?occuper de leur formation. Charles veut aussi uniformiser le r?gime monastique selon la meilleure des r?gles : la r?gle b?n?dictine, mais g?n? par le principe de la libre ?lection de l?abb?, il ne peut aller jusqu?au bout de son intention. Il fait diffuser le droit canon, qui doit r?gir la vie de l??glise. Toujours dans le cadre de la restauration religieuse, Charlemagne cr?e une nouvelle organisation scolaire. des ?coles en principe ouvertes ? tous, sont mises en place aupr?s du plus grand nombre possible d??glises et de monast?res ; l?empereur incite ? l??tude les ?l?ves, qui sont les futurs clercs, mais aussi les futurs comtes et missi. La langue latine fait l?objet d?un effort d?am?lioration parce que l?on doit s?adresser ? Dieu dans une langue digne de lui. La langue ?l?mentaire ne convient pas. Grammaire, rh?torique, art po?tique sont mobilis?s pour le bene dicere. L??criture est ?galement r?form?e dans le m?me esprit. On adopte une ?criture r?guli?re, claire, uniforme, la " minuscule Caroline ", fruit des efforts de plusieurs ateliers comme Tours et Corbie. Ces ateliers exercent une v?ritable fonction d??diteurs, ils ?tablissent des textes corrects. Les manuscrits liturgiques s?embellissent. Il joue un r?le de m?c?ne et sa cour est le rendez-vous de l??lite intellectuelle de son temps ; la plus c?l?bre figure est Alain, au savoir encyclop?dique, qui joue un r?le essentiel, mais il y a aussi Paul Diacre, auteur d?ouvrages historiques, le th?ologien et po?te Th?odulf, tr?s bon connaisseur des lettres antiques, Pierre de Pise et Paulin, qui r?digent des grammaires latines. Enfin Charlemagne est aussi un grand b?tisseur. Les ?glises sont beaucoup plus monumentales que celles qui existaient jusqu?alors. Elles affirment la puissance de l??glise et la grandeur de l?Empire. Charlemagne fait aussi construire des palais (?Aix-la-Chapelle, Ingelheim), dont les b?timents respectent un plan religieux et harmonieux. Charlemagne a donc mis en place les conditions d?un nouvel ?panouissement de la culture dont l?effet se fera sentir apr?s lui. De quatre mariages connus, il eut 16 enfants dont Charles le Jeune (mort en 811), P?pin d?Italie (mort en 810) et Louis le Pieux. Le 28 janvier 814 ? l?aube, Charlemagne meurt d?une pleur?sie. Il est ?g? de 46 ans. Il fut inhum? dans la basilique qu?il avait fait construire ? Aix-la-Chapelle.

Les principales exp?ditions de Charlemagne en tout 53

1 contre les Aquitains 769 18 contre les Saxons 772 - 774 - 775 - 776 - 778 - 779 - 780 - 782 - 783 - 784 783 - 784 - 785 - 794 - 795 - 796 - 797 - 798 - 802 - 804 5 contre les Lombards 773 - 774 - 776 - 787 - 801 7 contre les Arabes d?Espagne 778 - 796 - 797 - 801 - 806 - 807 - 809 1 contre les Thuringiens 785 4 contre les Avares ou Huns 788 - 791 - 796 - 811 2 contre les Bretons 786 - 811 1 contre les Bavarois 787 4 contre les Salves au-del? de l?Elbe 789 - 805 - 806 - 812 5 contre les Sarrasins en Italien 806 - 807 - 810 812 - 813 3 contre les danois 808 - 810 - 811 2 contre les Grecs 809 - 810